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A Abidjan, le Cameroun plaide pour une hausse des investissements de la BAD pour financer ses projets routiers


(Investir au Cameroun) – Lors du deuxième Forum des transports organisé par la Banque africaine de développement (BAD) à Abidjan du 18 au 20 septembre 2024, le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a appelé à une augmentation des investissements de la BAD pour le développement des infrastructures routières du pays. Actuellement, la BAD est le premier partenaire technique du Cameroun dans ce secteur, avec un volume financier de 824,8 milliards FCFA, représentant 54 % du financement total des projets routiers, selon les services du ministère des Travaux publics. Le portefeuille du ministère des Travaux publics comprend neuf projets actifs soutenus par la BAD, tels que le Programme de facilitation des transports sur le corridor Bamenda-Mamfe et le Projet d’aménagement de la route Ketta-Djoum et de facilitation du transport sur le corridor Yaoundé-Brazzaville. D’autres initiatives incluent la réhabilitation de la route Yaoundé-Bafoussam, la construction route nationale n°11 (Ring Road), entre autres.

Le gouvernement, apprend-on, travaille actuellement sur deux nouveaux projets : le Projet régional de facilitation du transport et du commerce sur le corridor Cameroun-Guinée équatoriale-Gabon et le Programme d’appui au secteur des transports, Phase 4 (PAST-4), qui concerne la reconstruction de sections routières du réseau national Ngaoundéré-Garoua. Ces projets visent à améliorer l’accès aux services de base, désenclaver les zones rurales et stimuler la croissance économique. Le ministre a présenté ces projets lors de la deuxième session plénière du forum sous le thème « Route durable, développement et entretien logistique », le 18 septembre dernier. Aux côtés de ses homologues d’autres pays africains, il a exposé les défis et les opportunités liés à l’amélioration des infrastructures routières. Il a également rappelé que certaines de ces routes font partie des axes prioritaires du Plan directeur consensuel des transports en Afrique centrale (PDCT-AC), visant à accroître les échanges entre les pays de la région. D’autres routes joueront un rôle crucial dans le renforcement des échanges et de la coopération entre les pays de la CEEAC et ceux de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), en particulier entre le Cameroun et le Nigeria.

Le Cameroun est engagé dans un vaste chantier de projets routiers, avec 70 projets examinés lors de la première revue de l’année 2024, couvrant un linéaire total de 5 000 km de routes en construction ou en réhabilitation. L’objectif, pour fin 2024, est d’obtenir 869,85 km de nouvelles routes bitumées et d’améliorer les infrastructures existantes. La Stratégie nationale de développement à l’horizon 2030 (SND30) fixe comme objectif l’extension et la densification des infrastructures de transport au Cameroun. La politique sectorielle des transports met l’accent sur l’importance des infrastructures routières pour la croissance économique, la réduction de la pauvreté et l’intégration régionale.

Intitulé « L’Afrique en mouvement – Accélérer la connectivité durable du transport et de la logistique », le deuxième Forum des transports a pour objectif d’aborder les défis critiques du continent en matière d’infrastructure et de logistique. Cet événement intervient alors que la BAD a augmenté ses investissements dans le secteur des transports. En 2023, l’institution a consacré 2,49 milliards de dollars à des projets de transport à travers le continent, soit une hausse de 36 % par rapport à l’année précédente. « Avec une population africaine qui devrait atteindre 2,5 milliards d’habitants d’ici 2050 et une production économique qui devrait tripler d’ici 2040, la nécessité d’étendre et de moderniser les infrastructures de transport du continent est plus urgente que jamais. La demande de transport devrait également être multipliée par huit d’ici 2040. Le forum vise à s’attaquer de front à ces défis, en favorisant le dialogue entre les gouvernements, les experts, les donateurs et le secteur privé », précise la BAD dans un communiqué. Le Cameroun espère ainsi bénéficier de ces investissements pour densifier son réseau routier.

Patricia Ngo Ngouem





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