(Investir au Cameroun) – Le ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’Économie sociale et de l’Artisanat, Achille Bassilekin III, et le directeur du Bureau Afrique centrale de l’Organisation internationale pour le bambou et le rotin (Inbar), René Kaam, ont signé, le 27 août à Mbalmayo (Centre), un mémorandum d’entente pour dynamiser le secteur du bambou et du rotin. Cet accord établit un cadre de coopération structuré visant à renforcer et à valoriser ces deux ressources naturelles au Cameroun.
Les axes principaux de cette collaboration sont notamment la promotion et la valorisation du bambou et du rotin, le développement de clusters spécialisés, la structuration et le renforcement des capacités techniques des artisans locaux, ainsi que l’optimisation des ressources matérielles. Les deux parties s’engagent également à assurer la pérennité des ateliers, à soutenir la structuration des artisans, et à identifier et mobiliser des ressources supplémentaires pour garantir la continuité de ces initiatives.
Selon des estimations officielles, le Cameroun, qui dispose de 15 espèces de bambou et de 21 espèces de rotin, possède un potentiel considérable pour transformer ces ressources naturelles en produits commerciaux. Une exploitation optimale pourrait générer jusqu’à 250 000 emplois, stimulant ainsi l’économie locale tout en contribuant à la lutte contre la pauvreté. L’accord vise à exploiter pleinement ce potentiel pour améliorer les conditions de vie des communautés locales, renforcer les compétences artisanales, et dynamiser l’économie régionale.
Cet accord s’inscrit dans la stratégie du Cameroun pour promouvoir une économie verte et durable. Comme l’a souligné Jules Ndoret Ndongo, ministre des Forêts et de la Faune, lors du premier congrès africain sur le bambou et le rotin en avril 2022, ces ressources peuvent jouer un rôle crucial dans la création d’emplois, la réduction de la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie. En outre, l’exploitation du bambou et du rotin est prévue pour soutenir la restauration des terres dégradées et la lutte contre la perte de biodiversité. Inbar propose d’apporter son expertise à la Société nationale des mines (Sonamines) pour restaurer les sols dégradés grâce au bambou et au rotin, tout en développant des activités génératrices de revenus pour les jeunes et les femmes dans les zones minières.
P.N.N
