Le monde du sport camerounais est sous le choc suite à des révélations explosives concernant la Fédération Camerounaise de Volleyball (FECAVOLLEY). Une lettre ouverte anonyme, publiée sur 237online.com, accuse le président de la fédération et plusieurs membres de l’encadrement d’abus sexuels systématiques envers les joueuses. Ces allégations soulèvent de graves questions sur l’intégrité du volleyball national et la protection des athlètes féminines.
Des accusations accablantes qui ébranlent la FECAVOLLEY
La lettre, supposément écrite par une joueuse de l’équipe nationale, dresse un tableau effroyable des pratiques au sein de la fédération. Elle accuse directement le président Bello Bourdanne d’avoir des relations sexuelles avec au moins quatre joueuses de l’équipe nationale, y compris pendant les compétitions.
« Vous seul vous couchez avec plus de 4 filles de l’équipe nationale même pendant les compétitions », affirme l’auteure anonyme, ajoutant que certaines joueuses auraient même été « envoyées » en France et au Canada par le président.
Un système d’abus généralisé impliquant l’encadrement technique
Les accusations ne s’arrêtent pas au président. L’entraîneur Peter Nonnebroch est également pointé du doigt pour avoir eu des relations sexuelles avec de nombreuses joueuses, utilisant sa position pour faire du chantage à la sélection en équipe nationale.
« Le coach Peter dormait avec la capitaine pendant le stage et la compétition », révèle la lettre, ajoutant que même les jeunes joueuses de l’équipe U18 n’auraient pas été épargnées par les abus des entraîneurs et du staff administratif.
La Commission d’enquête indépendante : une mascarade ?
Ironiquement, ces révélations font suite à l’annonce par Bello Bourdanne de la création d’une Commission d’enquête indépendante visant à enquêter sur les « atteintes à l’éthique » au sein de la fédération. L’auteure de la lettre exprime son scepticisme quant à l’impartialité de cette commission :
« J’espère seulement que vous ne serez pas à la tête de cette Commission d’enquête ou que vous ne nommerez pas un de vos amis. Car en fait, vous êtes le premier à devoir passer devant cette Commission. »
Un climat toxique qui pèse sur les performances sportives
Au-delà des abus sexuels, la lettre dénonce également un environnement délétère au sein de l’équipe nationale. Les petites amies des dirigeants auraient imposé « un climat nauséabond pendant les stages et les compétitions », tandis que certaines joueuses n’auraient pas été payées après la CAN de Yaoundé, contrairement à d’autres.
Un appel à briser le silence et libérer la parole
L’auteure anonyme conclut sa lettre en exprimant l’espoir qu’une de ses coéquipières aura « la force de nous libérer de ce fardeau psychologique avec lequel nous marchons et qui nous traumatise ».
Cette affaire soulève de nombreuses questions sur la gouvernance du sport au Cameroun et la protection des athlètes féminines. Elle met en lumière la nécessité urgente d’une enquête véritablement indépendante et transparente pour faire toute la lumière sur ces accusations graves.
Le ministère des Sports et le Comité National Olympique et Sportif du Cameroun doivent maintenant prendre leurs responsabilités pour assainir l’environnement du volleyball national et garantir la sécurité et l’intégrité de toutes les joueuses.