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Le mystère société générale, un thriller bancaire qui secoue Yaoundé


Dans un silence assourdissant, le gouvernement camerounais joue à cache-cache avec l’avenir de la deuxième banque du pays. Alors que Société Générale s’apprête à plier bagage, Yaoundé tarde à dévoiler sa stratégie, laissant planer un suspense digne d’un thriller financier.

Un géant bancaire sur le départ : Le Cameroun retient son souffle

Comme le rapporte 237online.com, la Société Générale Cameroun (SGC), pilier sexagénaire du paysage bancaire national, s’apprête à changer de mains. Cette nouvelle sème le trouble dans les milieux économiques du pays.

C’est comme si on nous annonçait que le mont Cameroun allait déménager. SGC fait partie de notre paysage financier depuis si longtemps qu’on peine à imaginer le pays sans elle.

Les prétendants se bousculent, Yaoundé fait la sourde oreille

Alors que les rumeurs vont bon train sur les repreneurs potentiels, le gouvernement camerounais reste étrangement muet :

  • BGFI dément toute offre
  • Ecobank, Coris et Nsia optent pour le silence
  • Vista Group refuse de communiquer

Un enjeu colossal pour l’économie camerounaise

Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

  • Total bilan 2023 : 1 453 milliards de FCFA
  • Bénéfice 2023 : 29,7 milliards de FCFA
  • 47 agences
  • 250 000 clients

« Perdre SGC, c’est perdre un pan entier de notre expertise financière », s’inquiète Mathurin Doumbè Epée, ancien président du conseil d’administration de la banque.

L’État camerounais : Un acteur clé qui se fait désirer

Avec 25,6% du capital, l’État camerounais a son mot à dire. Pourtant, il reste étrangement silencieux.

« Difficile de se prononcer tant que le groupe ne nous a pas encore saisis« , botte en touche un haut fonctionnaire du ministère des Finances.

Cette posture attentiste soulève des questions :

  • L’État exercera-t-il son droit de préemption ?
  • Choisira-t-il le repreneur, comme l’ont fait le Congo et la Guinée équatoriale ?

Un silence qui en dit long sur les coulisses du pouvoir

Le mutisme de Yaoundé alimente toutes les spéculations :

  • Jeu de coulisses entre factions rivales ?
  • Négociations secrètes avec des repreneurs potentiels ?
  • Stratégie pour faire monter les enchères ?

« Ce silence est assourdissant », commente Rose Balla, journaliste économique. « Il révèle les tensions au sein même du pouvoir sur l’avenir économique du pays. »

Ce feuilleton bancaire est bien plus qu’une simple transaction financière. Il cristallise les enjeux et les défis de l’économie camerounaise face à la mondialisation.

Comme le dit un proverbe local : « Quand les éléphants se battent, c’est l’herbe qui souffre. » Dans cette partie d’échecs financière, c’est l’avenir économique du Cameroun qui se joue en coulisses.

Le dénouement de cette saga promet d’être explosif. Yaoundé saura-t-il tirer son épingle du jeu ? Ou le pays risque-t-il de perdre un atout majeur de son développement économique ? Le compte à rebours est lancé.

Par Christine Etoga pour 237online.com



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