(Investir au Cameroun) – Le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a annoncé le 5 juin le lancement d’un appel d’offres pour la réhabilitation de quatre sections supplémentaires de la route Mora-Dabanga-Kousseri, dans la région de l’Extrême-Nord. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Projet d’amélioration pour la connectivité, la résilience et l’inclusion (PACRI), soutenu financièrement par la Banque mondiale à hauteur de près de 200 milliards de FCFA (330 millions de dollars).
La route Mora-Dabanga-Kousseri, longue de 205 km, est une voie de communication essentielle pour le Cameroun, reliant le pays à ses voisins le Tchad et le Nigeria. Elle joue un rôle vital dans le commerce régional et la mobilité des personnes. Cependant, sa réhabilitation a été longtemps retardée en raison des attaques répétées de Boko Haram et des défis structurels rencontrés dans la mise en œuvre des grands projets d’infrastructure au Cameroun. En février dernier, la première section de la route, allant de Mora (PK 3) à Tchakamari (PK 25), a été attribuée à l’entreprise tchadienne Sotcogog SA pour un coût de 14,6 milliards de FCFA. Cette section, qui représente une longueur de 22 km, marque le début de la réhabilitation de cette artère cruciale pour la région.
Le nouvel appel d’offres vise maintenant la réhabilitation des quatre autres sections de la route. Le premier lot concerne la section de la route Tchakamari-Waza sur un linéaire de 41 km. Le deuxième lot concerne la section Waza-Zigague (46,575 km), le troisième, la section Zigague-Kabo 2 (53,425 km) incluant le pont de Tildé et le quatrième, la section Tildé-Kousseri-Douanes (37 km) et l’aménagement de la voie de contournement de Kousseri de 7,5 km pour améliorer la fluidité du trafic dans cette ville. Le délai d’exécution des travaux est prévu pour 30 mois pour les trois premiers lots et 32 mois pour le quatrième lot. Les travaux de réhabilitation doivent permettre d’améliorer la qualité et la durabilité de la route, tout en renforçant la résilience des infrastructures face aux aléas climatiques et aux menaces sécuritaires dans la région.
Le projet vise également à favoriser l’inclusion économique des communautés locales, en améliorant leur accès aux marchés et aux services essentiels. Les entreprises intéressées à participer à ces travaux sont invitées à soumettre leurs offres techniques et financières sous pli fermé d’ici le 25 juillet prochain. Le ministère des Travaux publics a indiqué que les soumissions doivent inclure une garantie d’offre d’un montant de 350 millions de FCFA pour chaque lot. Le coût de l’opération n’a toutefois pas été dévoilé. Le ministère indique simplement que le gouvernement prévoit d’utiliser une partie du prêt obtenu auprès de la Banque mondiale pour couvrir les coûts des travaux de réhabilitation.
P.N.N
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