Un message incendiaire secoue les réseaux sociaux camerounais depuis mardi soir. Jean Michel Nintcheu, député et fidèle lieutenant de Maurice Kamto, lance un appel à peine voilé au soulèvement populaire après le rejet définitif de la candidature de son mentor par le Conseil constitutionnel. « Le match vient à peine de commencer! », prévient-il dans un communiqué qui fait trembler le pouvoir. S’agit-il du début d’une insurrection annoncée?
Nintcheu défie le régime: « Restez mobilisés » dit le député
Les mots sont choisis avec soin, mais le message est clair. Jean Michel Nintcheu ne digère pas l’exclusion de Maurice Kamto de la course présidentielle. « Peuple du changement, reste confiant et mobilisé! », lance-t-il comme un cri de guerre.
Cette sortie intervient quelques heures seulement après le verdict du Conseil constitutionnel. Un timing qui n’a rien d’anodin. « Nintcheu teste les limites. Il sait très bien ce qu’il fait », analyse un cadre du RDPC sous couvert d’anonymat.
Le député du MRC joue avec le feu. Son message peut être interprété de plusieurs manières. Simple encouragement politique ou appel déguisé à la désobéissance civile? Les autorités surveillent de près.
Dans les quartiers chauds de Douala et Bafoussam, bastions du MRC, l’effervescence est palpable. Des groupes WhatsApp relaient massivement le message de Nintcheu. L’étincelle qui va mettre le feu aux poudres?
« Le match commence« : Jean Michel Nintcheu prépare la rue
La métaphore sportive utilisée par Jean Michel Nintcheu n’est pas innocente. « Le match vient à peine de commencer » suggère que la bataille ne se jouera plus dans les urnes mais ailleurs. Dans la rue peut-être?
Les forces de l’ordre sont sur le qui-vive. Des dispositifs de sécurité renforcés ont été déployés dans les grandes villes. Le gouvernement craint visiblement une réplique du scénario de 2018.
Jean Michel Nintcheu marche sur des œufs. Appeler ouvertement au soulèvement serait suicidaire politiquement et juridiquement. Mais son message laconique laisse peu de place au doute sur ses intentions réelles.
L’opposition camerounaise se trouve à la croisée des chemins. Accepter le fait accompli ou passer à l’action? Nintcheu semble avoir choisi son camp. Reste à savoir si le « peuple du changement » suivra.
Le pouvoir, lui, ne prendra aucun risque. Les prochains jours seront décisifs pour déterminer si le Cameroun basculera dans la confrontation ou si la raison l’emportera.
Nintcheu va-t-il vraiment jusqu’au bout de sa logique insurrectionnelle?

