Dieudonné Yebga attaque Kamto ► “Filouterie”!


Une guerre fratricide déchire l’opposition camerounaise à deux mois du scrutin crucial. Dieudonné Yebga, président du MANIDEM, vient de lancer une attaque au vitriol contre Maurice Kamto après le rejet de sa candidature par le Conseil constitutionnel ce 5 août 2025. Dans un communiqué incendiaire, il accuse le leader du MRC de manipulation et d’égocentrisme. Qu’est-ce qui a fait exploser cette bombe politique?

Yebga débouté: « Kamto m’a trahi » selon le MANIDEM

Les mots sont durs, très durs. Dieudonné Yebga ne mâche pas ses mots contre celui qu’il considère désormais comme son ennemi juré. « Un individu mû par des ambitions personnelles et égocentriques, au mépris des idéaux collectifs », balance-t-il dans son communiqué cinglant.

Le Conseil constitutionnel a rejeté sa requête contestant la décision d’Elecam. Motif initial: « investitures multiples ». Mais pour Yebga, les vrais coupables sont ailleurs. Des « anciens camarades égarés et manipulés » auraient orchestré sa chute.

Le timing de cette attaque interroge. À quelques semaines du scrutin présidentiel, l’opposition s’entre-déchire au lieu de s’unir. Un boulevard pour le pouvoir en place?

La « filouterie politique » de Kamto dénoncée par Yebga

Dieudonné Yebga parle de « mauvaise foi manifeste » et de « filouterie politique ». Des accusations graves qui révèlent les tensions souterraines au sein de l’opposition camerounaise. Le MANIDEM évoque des « manœuvres dilatoires » qui auraient saboté sa candidature.

« Le MANIDEM regrette profondément cette situation, non pour ce qu’elle représente en termes de positionnement électoral, mais pour la trahison des espoirs », écrit Yebga. Un aveu d’échec cuisant.

Les partisans du MANIDEM sont sous le choc. Près de 10.000 militants selon les estimations internes auraient soutenu la candidature de leur leader. Tous orphelins politiques aujourd’hui.

Maurice Kamto, lui aussi recalé par le Conseil constitutionnel, n’a pas encore réagi à ces attaques. Mais ses proches parlent déjà de « diversion » et de « mauvais perdant ». L’ambiance s’annonce électrique.

Ce qui ressort de cette affaire, c’est l’incapacité chronique de l’opposition camerounaise à faire front commun. Dieudonné Yebga promet de poursuivre le combat « au-delà des échéances immédiates ». Mais avec quels moyens et quels alliés?

La présidentielle du 12 octobre se jouera sans Yebga ni Kamto. Une aubaine pour les candidats restants qui récupèreront leurs électeurs. Sauf si la rancœur l’emporte sur la raison politique.

Yebga a-t-il raison d’accuser Kamto ou cherche-t-il un bouc émissaire?



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